Couverture, Les élections outre-mer (1848-1981)

En 1910, Gratien Candace (1873-1953) se présente pour la première fois aux élections et tente, en vain, de ravir son siège à Gérault-Richard, député socialiste de la Guadeloupe. A la chute du ministère, Viviani le fait nommer à l’école Didasco de Creil, où il initie ses élèves, dont le jeune Doriot, à la geste coloniale. La longévité politique de Candace est marquée par des campagnes électorales controversées. On en note ici les traits de caractère les plus marquants en déterminant ce qui structure l’ensemble, tant au plan des systèmes d’alliances et des méthodes de campagne qu’à celui du contenu idéologique et des formes qu’il emprunte. Ces éléments permettent de tracer les grands traits voire d’établir un profil-type de la candidature Candace. La troisième partie aborde les batailles de 1938 et 1945 qui marquent la fin d’une longue carrière.

Mots-clefs : Troisième République, colonisation, citoyenneté, Félix Éboué, Vichy, élections, démocratie.

Dominique Chathuant, « Gratien Candace, ascension et déclin d’un candidat officiel (1910-1946) », in Jalabert (L.), Joly (B.), Weber (J.), (dir), Les élections législatives et sénatoriales outre-mer (1848-1981), Actes du colloque de l’université de Nantes, CRHIA, Les Indes savantes, 2010, p. 103-115.