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dimanche, juin 13 2010

Les élections législatives et sénatoriales outre-mer (1848-1981)

Couverture, Les élections outre-mer (1848-1981)

En 1910, Gratien Candace (1873-1953) se présente pour la première fois aux élections et tente, en vain, de ravir son siège à Gérault-Richard, député socialiste de la Guadeloupe. A la chute du ministère, Viviani le fait nommer à l’école Didasco de Creil, où il initie ses élèves, dont le jeune Doriot, à la geste coloniale. La longévité politique de Candace est marquée par des campagnes électorales controversées. On en note ici les traits de caractère les plus marquants en déterminant ce qui structure l’ensemble, tant au plan des systèmes d’alliances et des méthodes de campagne qu’à celui du contenu idéologique et des formes qu’il emprunte. Ces éléments permettent de tracer les grands traits voire d’établir un profil-type de la candidature Candace. La troisième partie aborde les batailles de 1938 et 1945 qui marquent la fin d’une longue carrière.

Mots-clefs : Troisième République, colonisation, citoyenneté, Félix Éboué, Vichy, élections, démocratie.

Dominique Chathuant, « Gratien Candace, ascension et déclin d’un candidat officiel (1910-1946) », in Jalabert (L.), Joly (B.), Weber (J.), (dir), Les élections législatives et sénatoriales outre-mer (1848-1981), Actes du colloque de l’université de Nantes, CRHIA, Les Indes savantes, 2010, p. 103-115.

mardi, mars 6 2001

L’assimilationnisme comme culture politique

Etudes guadeloupéennes On décrit souvent l'assimilationnisme antillais ou guyanais comme la simple volonté politique de changer de statut en tendant à l'assimilation juridique. Cette vision se révèle excessivement réductrice. Dans une acception beaucoup plus large, le terme peut désigner un cadre de pensée, une structure mentale (au sens braudélien) de l'histoire antillaise en particulier et de celle des vieilles colonies en général. Pensé ainsi, l'assimilationnisme n'est plus une option ponctuelle mais bien la structure mentale ou la culture politique productrice du discours. Subjectivement, le postulat assimilationniste selon lequel la Guadeloupe est française est vécu, non comme un choix parmi les possibles, mais comme un fait indéniable, une évidence reconnue ou à faire reconnaître par les plus ignorants. Cette contribution d'environ 40000 signes a pour origine une communication au colloque du cinquantenaire de la départementalisation tenu à Fouillole (UAG) en 1996. Le volume final édité par Jasor et Études guadeloupéennes comporte 318 p. Depuis ce papier, qui avait été sollicité à la dernière minute à l'occasion d'un passage imprévue en Guadeloupe pour des raisons personnelles, cet objet d'histoire a été plus sérieusement étudié par l'historien de la Guyane Serge Mam-Lam Fouck qui remet ainsi l'article à sa juste place :

« Burton (La famille coloniale. La Martinique et la mère-patrie (1789-1992), 1993) ne parvient pas à dépasser l'aversion que suscite sous sa plume ce discours qu'il appelle « familialiste», ce qui lui ferme souvent le sens politique et la signification identitaire que les Martiniquais de ce temps-là ... ont donné à la revendication de l'intégration à la nation française ... Ne voit-il pas dans l'action menée en faveur de l'application de la loi sur le service militaire « un empressement qui peut sembler aberrant voire pathologique » ? Quant aux historiens ... ils ont pratiquement déserté le domaine. Jacques Dumont (Sport et assimilation à la Guadeloupe. Les enjeux du corps performant, de la colonie au département (1914-1965), L'Harmattan, 2002) a réalisé une remarquable mise en relation des pratiques sportives de la société guadeloupéenne et du climat politique et culturel du temps de la revendication et de la mise en œuvre de l'assimilation ... Mais c'est avant tout l'histoire du sport qui retient l'attention de l'historien. En dépit de sa brièveté, le travail de Dominique Chathuant ne manque pas d'intérêt. Dans une courte contribution, il approche la question de ce qu'il nomme l'assimilationnisme. Comme l'a bien vu Richard Burton, Dominique Chathuant convient également qu'il s'agit d'un phénomène politique de longue durée de l'histoire antillaise ... Mais le texte de Chathuant est trop rapide pour embrasser une question de cette nature, il le reconnaît volontiers en évoquant « l'étude, encore balbutiante, des décennies qui précèdent 1946». 

Serge Mam-Lam-Fouck dans l'introduction de son Histoire de l'assimilation : Des Vieilles colonies françaises aux DOM, Ibis Rouge, 2006, p. 21.

Mots-clefs : assimilation, départementalisation, Candace, Satineau, René-Boisneuf, Troisième République, Vichy, conscription, Grande guerre, colonisation, identité nationale.

Dominique Chathuant, « L’assimilationnisme », dans Cyril Serva (dir), Études guadeloupéennes. Hors-série : “les vérités difficiles”, Jazor, Pointe-à-Pitre, 2001, p. 111-122. ISBN - 2-912-594-13-8. Editions Jasor, 46 rue Schoelcher, 97110 Pointe-à-Pitre, editionsjasorarobacewanadoo.fr - 25 €.